Rien ne me succèdera Ni le sable ni le rouge des toits Ni la biche ni le sorcier qui boit Ni la route et ni plus rien sans doute. Le monde restera, la terre, l’acajou L’enfant, la tristesse, la joue Et le sang incompréhensible Le sexe ouvert comme une noix La croûte d’un monde indocile Où jamais l’on n’entendit ma voix. J’emporte ma souffrance immobile D’autres la danseront pour moi. Rien, jamais, n’a croisé ma route Qui valut que je n’atermoie L’idée de ravaler mon doute Suffit à vomir chaque fois. La beauté, le sein, la femelle Marquent le manque, le mal, la loi Une loi dure et souveraine qui dit la femme, le lointain, toi. On m’a tiré du bain sans doute Sexe petit qu’à peine il goutte L’homme en moi était déjà là Si fort que devant la déroute Mon pas changea en pourquoi pas.