LE PENDU

Dans ton oeil alarmé

Le reflet incertain de mon oeil égaré

Dans un miroir sans tain

La vie, le peu des choses

Le tranchant d’une faux qu’apercevoir on n’ose

Le galop du désir qui va à reculons

Et, ne rien voir venir que la mort qui foudroie

Et toujours ressurgir le jour qui atermoie

Une main sur ton front chasse le souvenir

Et ta langue fredonne cela qui fait souffrir

Une histoire de fou

grimpé à la potence

L’histoire d’un pendu

Qui doucement balance

Une voix garrotée

Qui vous tire la langue

Et bouge encore les pieds