Grâce à Dieu ou à qui vous voulez
À ce qui fait de la lumière quand on ferme très fort les yeux.
À cet espoir qui nous saisit quand on croit n’attendre personne.
Béni soit notre rien quotidien
Béni soit ce jour où encore, je n’ai pu pensé qu’à demain.
Bénies soient toutes les femmes
Qui trouvent refuge en ton corps.
Ô mon Dieu, mais la multitude
Et ce sentiment d’être seul!
Qu’il fait bon de respirer
Fini, foutu, toujours sur pied
Un pied de guerre
Un pied de grue.
Ô tous les pas
Les cent pas d’impatience
Tous ces pas qui vont et qui dansent
Dans le fouloir de l’existence
Pour attendre
La mort
Qui viendra, qui viendra.