BANC

Le malheur m’a cloué sur un banc où je joue à attendre et que des voix me parlent.

De mes bras fatigués, je me saisis du monde, tandis que dans le soir, descend l’absurdité.

Et me voilà uni au fardeau d’être seul

Le temps m’ensevelit et alourdit ma langue

De sang, d’une prière, d’un poème mendiant

Craché dans la poussière.